La vénus à la fourrure - von Sacher-Masoch / Le sopha - Crébillon

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Si le romantisme a bouleversé la tradition littéraire dans maints pays, l'Allemagne est certainement celui où ses effets se firent sentir le plus profondément. Un bref «tableau de l'Europe» dans la première moitié du XIXe siècle mettait en évidence l'ampleur de la vague de fond qui, submergeant la solennité, l'impersonnalité du classicisme, apporta avec une eau pure ourlée d'une écume révolutionnaire, les moyens de donner à l'art d'écrire une forme nouvelle.
L'héritage de cet écrivain est vaste et riche. La Vénus à la fourrure, comme plusieurs autres de ses ouvrages est en partie autobiographique. Sacher Masoch y relate certains épisodes de son orageuse aventure avec Anna de Kottowitz. Certaines scènes qu'il raconte dans ce roman, et, en particulier, qu'il accompagna effectivement à Florence, en qualité de valet, cette grande, mais singulière princesse Bogdanoff. On peut donc croire que notre auteur est sincère lorsqu'il répète a satiété que son plaisir le plus vif est d'être couché devant sa maîtresse et d'avoir sa nuque sous le pied de celle-ci.

 

Le sopha :Un jour de lourd ennui, le Sultan des Indes Schah-Baham, petit-fils du grand Schah-Riar, le héros des Mille et Une Nuits, propose que chacun, dans sa cour, dise de ces contes dont il est si friand. Le sort désigne le jeune Amanzéi, qui raconte une de ses vies antérieures, quand Brama, pour le punir de ses dérèglements, le fit sopha. Dans cette aimable prison, l'âme forte de ses facultés inaltérées, libre de voyager d'un divan à un autre, nonchalamment à l'affût d'une improbable délivrance (un couple devant, pour cela, s'échanger sur lui ses prémices), il aura pris le temps de satisfaire sa leste curiosité, tout en méditant sur ce qui d'ordinaire se dérobe - masques tombés de la comédie sociale, voiles ôtés des corps, désirs et cœurs mis à nu.

 

Demi-simili, in-12, des menus frottements, intérieur frais, 556 pages

Baudelaire, Paris,

21 x 13,5 cm